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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

Episode 44 - Jack Malone

Denver. Colorado. L'automne y est presque aussi rigoureux qu'en Nouvelle Angleterre. Le froid commence à s'installer sur les Rocheuses. En pénétrant dans le bureau de la secrétaire de son patron, Terry Horton s'imprègne de la chaleur d'un sourire. Mais il sait que lorsqu'il va pénétrer dans le bureau principal, le froid va s'insinuer en lui.

 

 

Horton s'approche de la secrétaire. 

- Bonjour Mr Horton.

- Bonjour Claire".

Terry regarde en direction du bureau principal, l'appréhension au ventre. "Il est là ?

- Il vous attend, Monsieur. Mr Jack est avec lui".

Horton sent des gouttes perler sur son front. Il ne manquait plus que ça. Il doit rendre un rapport catastrophique et il allait devoir en rendre compte au père et au fils en même temps. Il se dirige à petits pas vers l'imposante porte en bois, puis l'ouvre doucement. La pièce est immense. A droite se dresse un bar impressionnant, à gauche plusieurs armoires hautes remplies de dossiers. Près du bar, un canapé trône en face d'une cheminée surmontée d'un tableau représentant les Rocheuses du Colorado. Au fond de la pièce, un immense bureau en bois de chêne surplombe une grande baie vitrée offrant une vue imprenable de Denver. Un homme âgé d'environ soixante-dix ans se tient voûté sur son fauteuil. Il regarde Terry avancer tel un vautour surveillant sa proie. A ses côtés se tient, haut et fier, le fils du vieil homme, âge d'une quarantaine d'années. Il a les mains derrière le dos. 

C'est le vieil homme qui prend la parole. "Ah, Terry. Enfin vous voilà. Nous vous attendions". 

Terry parvient à eux. "Bruce… Jack". 

Jack prend la parole. "Où en sommes-nous, Terry ?"

Terry s'éponge le front avec son mouchoir. "Les nouvelles ne sont pas bonnes, Jack". 

Bruce regarde Terry dans les yeux. "Vous n'avez pas réussi à convaincre les banquiers ?"

Terry secoue la tête. "Désolé, j'ai fait tout ce que je pouvais".

Jack ricane. "Si vous aviez fait tout ce que vous pouvez, nous n'en serions pas là. 

- Silence, Jack. Laisse parler Terry". La voix de Bruce est autoritaire. 

Terry s'approche un peu plus du bureau. "Tous les avoirs sont gelés. La Société va très mal, Bruce. 

- Est-ce vraiment si catastrophique ?

- Oui. Nous avons accusés des pertes de plusieurs millions de dollars ces dernières années.

- Horton, nous avons une Industrie du bois qui fonctionnait à merveille. Avec ce bois, nous fabriquons du papier. Tout le monde a besoin de bois et de papier, que je sache. Alors que s'est-il passé pour que nous en arrivions là ?

- La concurrence, Bruce. La concurrence. Les autres industries sont plus sophistiquées. Nous n'avons pas su évoluer". 

Jack pince ses lèvres. "Papa, je te l'avais dit. Nous aurions dû nous diversifier. Confectionner des meubles avec le bois et créer des magasins de ventes. Nous stagnons depuis des années dans la confection du papier. 

- Jack n'a pas tout à fait tort", se hasarde à dire Horton. "Nous nous sommes endormis sur nos lauriers". 

Le vieil homme soupire. "Je me refuse à  laisser à mes enfants et petits-enfants une Société au bord de la faillite. Combien nous faudrait-il pour nous en sortir ?

- Il nous faudrait acheter des machines plus performantes pour la découpe du bois et la confection du papier. Ensuite il faudrait créer une société de confection de bois, puis une chaîne de magasins pour les vendre. Il faut compter aussi sur la publicité…

- Combien, Terry ?". Le vieil homme a une voix lasse.

- Plusieurs millions de dollars. Trois ou quatre. Mais de toute façon, nous n'avons pas cette somme".

Bruce regarde Horton droit dans les yeux. Sa voix tremble en disant : "Il existe un ultime recours". 

Terry sait de quoi veut parler Bruce. Jack s'agite : "Papa, il faut te rendre à l'évidence. Nous sommes fichus".

Bruce continue à regarder Terry. "Il reste une solution".

Terry comprend immédiatement à quoi Bruce fait référence. "Non… Bruce, vous ne pouvez pas….

- Je crois que je n'ai pas le choix.

- Bruce, voyons, pensez aux conséquences…

- Je pense aux conséquences d'une faillite, Terry. Je ne supporterai pas de voir mes sociétés s'effondrer comme un château de cartes.

- Bruce, vous devriez réfléchir avant…

- C'est déjà réfléchit, Terry".

Jack secoue la tête. "Je peux savoir de quoi vous parlez ? Je ne comprends rien à ce que vous dites. Papa, s'il existe une infime chance de sauver nos entreprises, il faut la saisir". 

Terry Horton regarde Jack. S'il savait quel est ce recours, il parlerait autrement. 

- Bruce, une dernière fois, je vous demande de réfléchir.

Mais Bruce n'écoute déjà plus. Il se lève doucement, saisit sa canne et se rend devant la cheminée. "Jack, veux-tu bien enlever le tableau du mur ?". 

Intrigué, Jack s'exécute. Derrière le tableau se trouve un coffre fort. Jack le savait. Mais il ignore encore ce que contient ce coffre.

Terry tente une dernière fois de raisonner Bruce. "Bruce, si vous ouvrez ce coffre, vous lâchez une véritable bombe. Et ça risque de faire mal. 

- Peut-être, mais ça nous sauvera de la faillite". 

Terry a le sentiment que la décision de Bruce est prise depuis longtemps. Lentement, le vieil homme tourne les boutons de sécurité. Il finit par ouvrir le coffre. Jack affiche sa surprise. A l'intérieur du coffre, il n'y a qu'une seule feuille de papier, pliée en quatre. 

- Qu'est-ce que c'est ?", demande Jack. 

Bruce saisit le papier d'une main tremblante. "Jack, prends ceci et rend-toi à Peyton Place. 

- Peyton Place ?

- C’est une petite ville dans le Massachussetts. Terry a raison. Ce papier est une véritable bombe. En ouvrant ce coffre et en te le donnant, je l'ai amorcée. A toi de la faire exploser". 

Bruce tend le papier à Jack. Terry ferme les yeux. Doucement, Jack ouvre le papier et le lit. Son visage devient blême. "Oh, Mon Dieu, ce… ce n'est pas possible…"

 

A suivre...

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