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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

épisode 371 : Un break

Linden Peyton est un homme tranquille, jusqu’à présent épargné par les sombres tourments qui envahissent certains des habitants de Peyton Place. Il a un travail qui lui plaît, une petite vie bien rangée, des enfants qu’il aime. Son seul souci était de convaincre sa femme Lisa de rester dans cette petite ville. Maintenant que c’est chose faite, Linden apprécie chaque jour à sa juste valeur. Aujourd’hui pourtant, un drame va venir bouleverser sa petite vie si bien rangée. Et Linden va se retrouver en plein cœur d’un de ces sombres tourments qui semble régirent les habitants de cette petite ville de la Nouvelle Angleterre.

 

AAu Clarion, Linden travaille à son bureau. Il se lève et va donner un papier à son fils en lui souriant. Puis il retourne à son bureau. Le téléphone sonne.

 

« Clarion, j’écoute. Ah bonjour Betty. Quoi ? Eh bien, je suis surpris ! Toutes mes félicitations. C’est pour quand ?... Ça ne vous laisse pas beaucoup de temps pour tout préparer… Oui, le numéro de demain n’est pas encore sous presse. Je vous passe Ed, c’est lui qui s’occupe de ce genre d’articles. A bientôt. Au revoir Betty. »

Linden Peyton presse sur un bouton, attend qu’Ed, dans son bureau, décroche le combiné. Puis il raccroche le téléphone. Il se lève et met sa veste sur ses épaules. Il se tourne vers son fils James. « Je dois aller faire une course. Je n’en ai pas pour longtemps. »

« J’ai presque terminé l’article sur les pêcheurs norvégiens. J’aimerais avoir ton avis. »

« Très bien. Une fois terminé, tu devrais retourner à la maison. Tu as des examens bientôt. Tu n’auras qu’à laisser le papier sur ma table, j’y jetterai un œil. »

« D’accord, Papa. »

Linden sort du bureau. Son estomac crie famine et il s’aperçoit qu’il n’a rien mangé de la journée. Il décide donc de se rendre au magasin général d’Eli Carson afin d’y acheter un sandwich.

Il sort du Peyton Professional et se dirige vers le square. Il passe par le drugstore. Il sursaute en entendant une forte détonation. Comme un coup de feu. C’est à ce moment que sa vie va basculer dans l’horreur.

D’où pouvait provenir ce bruit ? Il regarde alors l’appartement de Rita et Norman. Mue par son instinct qui lui dit que quelque chose de grave est arrivé, il se précipite en haut des escaliers et frappe violemment à la porte. Personne ne répond. Il sursaute lorsqu’il entend une deuxième détonation. Cette fois, pas de doute, c’est un coup de feu et il provient bien de l’appartement de Rita et Norman. Sans réfléchir, Linden n’écoute que son courage et de trois coups de pied, défonce la porte de l’appartement. Il ouvre de grands yeux devant ce qu’il aperçoit. « Mon Dieu… »

 

***

 

LE LENDEMAIN MATIN

 

LLe Dr Michael Rossi se frotte les mains. Assis à la table de sa cuisine, il s’apprête à ingurgiter un petit déjeuner copieux. Au menu : œufs frits et bacon, café, jus d’orange et sirop d’érable pour la touche salée. Mike fait partie de ceux qui pensent que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée. Il engouffre une bouchée d’œufs frits et un bon quart d’une tranche de bacon lorsque la sonnette de la porte d’entrée retentit.

Il se lève et va ouvrir. La bouche encore pleine, il marmonne. « …Aula… heu..eux de vous euvoir. »

Paula Dixon rit. « On ne parle pas la bouche pleine, ce n’est pas très polie. On ne vous l’a jamais dit ! »

Mike avale sa bouchée et étreint Paula. « Vous êtes enfin revenue. Entrez donc, j’ai un petit déjeuner délicieux. Comme j’ai les yeux plus grands que l’estomac, j’en ai fait un pour quatre. Voulez-vous vous joindre à moi ? »

« Non merci, je n’ai pas faim. En revanche, j’accepte volontiers un café. »

« Vous savez ce que je pense des petits déjeuners… »

« Oui, docteur. C’est le repas le plus important de la journée. »

Paula suit Mike à la cuisine. Celui-ci lui sert une tasse de café. « Vous n’êtes pas séduite par l’odeur des œufs et du bacon. »

« Non, mais le café est délicieux. »

Mike lève les bras au ciel. « J’abandonne ! »

Ils s’assoient. Mike mange une nouvelle bouchée d’œufs. « Comment se sont passées les funérailles ? »

« Pour tout vous dire, ce fut pénible. Tout s’est déroulé dans la plus stricte intimité. »

« J’aurais dû vous accompagner. »

« Dr Rossi, ce n’était pas la peine. C’était quelque chose que je me devais de faire seule. Ca a en quelque sorte soulagée ma conscience. »

« Votre conscience n’avait pas besoin d’être soulagée. Vous n’êtes coupable de rien. »

« Peut-être un peu du suicide de John et Roberta. »

« Non. Ce sont eux les coupables, Paula. Pas vous. Vous êtes une victime collatérale dans cette histoire. J’espère simplement que vous avez enterré vos souvenirs en même temps que les Bullock. »

« Dr Rossi, je… »

« Quand allez-vous finir par m’appeler Mike ? »

« Mike… à propos de la dernière fois où l’on s’est vus… »

« Oui… ? »

« Je… c’était une erreur. »

« Vous parlez du baiser ? »

« Nous étions sous le coup d’une forte émotion. Je ne voudrais pas que vous vous mépreniez sur ce baiser. »

« Que dois-je en conclure ? »

« Je n’en sais rien. »

« Eh bien moi je sais. Ce baiser était merveilleux. Et j’en garde un délicieux souvenir. »

Paula rougit. « Dr Rossi… »

« Ne rougissez pas, Paula. Ni vous ni moi ne sommes prêts à nous lancer dans une aventure. Vous avez subi de terribles épreuves ces mois derniers. Vous avez aussi perdu Eric. Et moi j’ai perdu Marsha. »

« Je crois qu’il va falloir un petit bout de temps avant de nous remettre de nos émotions, n’est-ce pas ? »

« Et le meilleur remède, c’est le travail… et un bon petit déjeuner ! »

« N’insistez pas, toubib… »

Mike hausse les épaules et avale une nouvelle bouchée de bacon. « Quand reprenez-vous le travail ? »

Paula entoure sa tasse de café chaud de ses deux mains. « C’est en partie pour ça que je suis venue vous voir ici. »

« Vous désirez un congé supplémentaire ? »

Paula fait oui de la tête. « J’ai besoin de m’éloigner de Peyton Place pour un temps. »

« Combien de temps ? »

« Je ne sais pas encore… quelques semaines… J’ai vraiment besoin de faire le point sur ma vie. J’ai bien failli mourir au Canada. Ça m’a donné à réfléchir. Je veux être sûre de ne pas faire de mauvais choix pour la suite. »

« Vous voulez réfléchir à votre avenir ? »

« C’est un peu ça. »

« Paula, ce n’est pas à cause de notre baiser de la dernière fois, n’est-ce pas ? »

« Non. »

« Si vous voulez vous éloigner de Peyton Place quelque temps, il faut que ce soit pour de bonnes raisons. »

Paula hausse les sourcils. « Que voulez-vous dire ? »

« Si vous partez pour les raisons que vous m’avez donné, c’est une excellente chose. Mais ne partez pas pour fuir. »

« Ce n’est pas le cas, je vous assure. »

Mike soupire. « Surtout revenez-nous en pleine forme. »

Paula sourit. « Comptez sur moi. »

« Je peux au moins savoir où vous partez ? »

« Je n’en sais rien encore. Dans un endroit calme. Je vous appellerais lorsque j’y serais. »

Le téléphone sonne. Mike se lève et se rend au salon pour décrocher. « Mike Rossi, j’écoute. »

« Docteur Rossi, ici Esther Choate. »

« Oui, Mlle Choate. »

« Docteur, vous m’avez demandé de vous prévenir lorsque les tests Harrington seraient arrivés. »

« Oui. »

« Ils sont ici. »

« Bien, merci beaucoup. Inutile d’appeler Rita ou Norman. Je m’en occupe. »

« Bien, docteur. »

Mike raccroche le téléphone, songeur.

 

 

A suivre...

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Commenter cet article
M
Non, le pire ne peut être arrivé... Sinon Mike et Paula n'auraient pas occupé leur lendemain matin à parler de l'avenir...<br /> Parce que même si Rita est une cruche, elle ne mérite quand même pas de finir d'une manière aussi brutale... Allez, on y croit ;-))
Répondre
M
<br /> <br /> Comme on dit : l'espoir fait vivre <br /> <br /> <br /> <br />