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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

Episode 212 - La crise

guillemetIl s'agit de ma mère." Betty, l'air embarrassé, descend les marches du manoir des Peyton, munie d'une petite valise à la main.

Steven descend à ses côtés. "Chérie, tu es allée la voir il y a deux semaines. Elle ne va toujours pas mieux ?

- Elle vient de m'appeler. Elle ne s'en sort pas avec Papa. Je crois qu'elle est totalement épuisée. Mais ne t'inquiète pas Steven, je ne reste là-bas que deux jours."

Steven regarde la valise de Betty. "Et tu serais partie sans même me dire au revoir.

- Mais non, voyons. Crois-tu que j'aurais pu faire une chose pareille ? J'allais juste mettre ma valise dans le coffre de la voiture.

- Tu sais Betty, tu peux toujours demander à Julie de venir habiter au manoir avec George. Il y a suffisamment de places pour deux autres personnes. Cela t’éviterait de faire des allers retours.

- Maman ne voudra pas. Elle aurait peur de s'imposer. Et puis Papa demande des soins constants. Sans compter le fait que nous sommes en plein conflit avec Jack pour récupérer le manoir. Mais c'est vraiment très gentil à toi d'y avoir pensé.

- J'espère que tout ira bien pour Julie. Tu seras tout de même de retour pour le verdict, n'est-ce pas ?

- Bien sûr. Je reviens dans deux jours. Tu ne t'inquiète pas à propos du procès, n'est-ce pas ?

- Je dirais que les chances sont partagées pour les deux parties.

- Steven… si jamais Jack gagnait le procès… si jamais le domaine lui appartient, qu'adviendra-t-il de nous ?

- Je préfère ne pas y penser pour l'instant. Il y a mieux à penser.

- Comme quoi ?

- Notre mariage. J'ai téléphoné au tribunal de Boston. Rodney sera déclaré légalement mort dans deux mois. Nous pourrons ainsi fixer une date pour le mariage."

Betty embrasse Steven. "Je te téléphone dès que j'arrive.

- Je t'aime, Betty.

- Je t'aime aussi."

Betty s'engouffre dans la voiture et s'en va, sous le regard de Steven.

 

***

 

LLe Dr Rossi ouvre la porte du bureau du Clarion, le journal quotidien de Peyton Place, dont le siège est situé au Peyton Professional. Jerry Capter, qui possède le journal, est occupé à corriger un article. Il lève la tête et sourit joyeusement en voyant Mike arriver. Il se lève. "Eh ! Dr Rossi. Quel plaisir de vous revoir.

- C'est un plaisir pour moi aussi, Jerry."

Capter serre la main de Mike. David Bullock arrive derrière Mike. Jerry secoue la tête. "Mike, je voulais venir vous saluer à la gare avec les autres, mais le papier n'attend pas." Il se retourne, prend une feuille sur la table et la montre au médecin. "J'ai déjà rédigé l'article sur votre retour. Il paraîtra demain."

Mike lit l'éloge qu'on lui fait et secoue la tête. "Jerry, je suis touché, mais vous devez savoir que je ne reste pas à Peyton Place."

Le sourire de Jerry s'efface. "Pourquoi ?

- J'ai obtenu un poste de médecin dans un hôpital à New York.

- Vous allez vous perdre là-bas ? Alors qu'ici tout le monde vous connaît et vous apprécie ? Je ne comprends pas, Mike."

Michael ne souhaite pas entrer dans une discussion pénible comme ce fut le cas avec Eli Carson. Il se tourne vers David, jusque-là silencieux. "Jerry, je vous présente David Bullock. Le frère d'Eric."

Jerry sert la main de David. "Votre frère est un héros, Mr Bullock. Vous pouvez être fier de lui. Je suis enchanté de faire la connaissance de son frère.

- Mr Capter…

Mike toussote. "Jerry, Eric et vous aviez parlé d'un éventuel emploi pour David…"

Jerry hausse les épaules d'un air désolé. "C'était au printemps dernier. Le journal fonctionnait encore bien."

Mike fronce les sourcils. "Que voulez-vous dire ?

- Que nous avons reçus pas mal de résiliations d'abonnement. Mike, les gens préfèrent quitter Peyton Place pour la ville. Depuis la fermeture de la Fabrique Peyton, beaucoup sont partis trouver du travail ailleurs. Le port de pêche est devenu notre unique ressource. Mais ce n'est pas suffisant. Les ventes du Clarion ont chuté et je n'arrive plus à tenir les engagements auprès de mes annonceurs.

- Etes-vous en train de me dire que le Clarion va cesser d'exister ?

- J'essaie de trouver un repreneur… et si je n'en trouve pas un rapidement, le journal risque effectivement de s'éteindre."

Mike secoue la tête. "Pourtant, avant mon départ…

-… avant votre départ, il y avait ce meurtre, et votre procès. Les lecteurs se sont rués sur le journal comme des abeilles sur les fleurs. Maintenant, ce n'est plus le cas."

David s'avance. "Ça veut donc dire que je peux chercher un job ailleurs.

- Je suis vraiment désolé. J'aurais vraiment aimé vous avoir dans mon équipe."

David hausse les sourcils. "Ecoutez, Mr Capter. Je viens juste d'obtenir mon diplôme de journaliste. Je n'ai aucune expérience. J'aimerais beaucoup rester à vos côtés pour apprendre un peu du métier. Vous ne serez pas obligé de me payer le prix fort. Le salaire m'importe peu, je veux apprendre avant tout. J'ai eu l'occasion de lire pas mal d'articles du Clarion. J'aime votre façon d'écrire."

Jerry est ému. "On croirait entendre Eric. C'est d'accord fiston. Quand peux-tu commencer ?"

Mike prend la parole. "Je vais d'abord le conduire à la pension de famille de Mme Hewitt. J'espère qu'elle aura encore une chambre pour lui."

Jerry paraît étonné. "Vous n'êtes pas au courant, Mike ? Mme Hewitt a fermé son établissement le mois dernier." Il secoue la tête. "Personne n'a repris l'affaire. C'est la crise pour tout le monde."

Mike paraît décontenancé. "Dans ce cas, David. Vous habiterez à la maison de la plage. Je pense qu'Elliot Carson ne va pas la louer de sitôt."

David secoue la tête. "Dr Rossi, je n'aurais pas les moyens…

- Ce n'est que provisoire, je vais m'arranger avec Eli Carson. Ne vous inquiétez pas.

-Quand partez-vous Mike ?", demande Jerry.

"Cet après-midi.

- Nous allons tous vous regretter."

 

 

 A suivre...

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M
<br /> Quand on dit que la presse est un charognard... quelle tristesse de voir que le Clarion a eu son heure de gloire grâce à la mort d'un homme :-(<br /> <br /> <br />
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