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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

Episode 826. Home Sweet Home

Episode 826. Home Sweet Home

 

James Peyton sortit de la maison et, adossé contre le poteau supportant le toit du porche, prit une profonde inspiration. Ses yeux se portèrent sur l’arbuste, planté devant l’entrée du jardin et qui semblait souhaiter la bienvenue à tous ceux qui voulaient se rendre dans cette maison.

Une maison qu’il a bien connue. Erin Bradford la lui avait faite visitée, mais il la connaissait par cœur.

Dossier cartonné en main, Erin ondula des hanches jusqu’à parvenir près de James.

- Alors, qu’en dites-vous ?

- Le loyer est un peu cher.

Moins cher tout de même qu’une chambre au Colonial qu’il possédait depuis que son père l’avait mis à la porte du domaine Peyton. Mais dans la vie, tout se négociait.

- Je peux descendre de trente dollars. Pas plus.

James ne répondit pas. Il regarda les alentours. La pelouse qui aurait bien besoin d’une coupe dernier cri, les escaliers en pente légère menant au porche, les deux poteaux surmontés d’une lanterne à l’entrée du jardin.

La maison se trouvait à l’entrée de Chesnut Street. L’endroit était calme. Mais il le savait.

Il se tourna vers Erin.

- Ma mère a vécu ici, il y a quelques années.

Erin lui sourit en replaçant une mèche de ses longs cheveux noirs derrière l’oreille.

- Vraiment ? Vous avez dû y passer de bons moments.

- Je n’ai pas vécu ici. A l’époque, j’étais en Suisse pour mes études.

- Ah, nos années d’étudiants sont les plus belles, n’est-ce pas ?

- Parlez pour vous. En Suisse, j’ai été accusé d’un crime que je n’avais pas commis. Quand je suis retourné à Peyton Place, j’ai appris un secret de famille qui m’a fait péter un câble, j’ai perdu la mémoire, me suis retrouvé en HP. Et tout ceci après le meurtre de mon père que je pensais être mon vrai père alors qu’il ne l’était pas. Meurtre dont ma mère a été injustement accusée. Alors, non… mes années d’étudiant, je préfère les laisser derrière moi.

Erin se mordit les lèvres. Le rouge lui montait aux joues et elle aurait probablement aimé se retrouver à l’autre bout de la terre en cet instant. James lui sourit.

- Ne vous inquiétez pas. Je vais bien maintenant.

Erin sourit et se détendit.

James avait envie de se poser. Et cet endroit était calme, tout ce qu’il lui fallait.

- Vous savez que je suis le fils de votre patron ? Jack est mon vrai père, celui qui m’a longtemps faire croire qu’il était mon oncle.

- Oui, souffla Erin.

- Ca ne va pas poser de problèmes ? Je veux dire, mon père et moi ne sommes pas en très bons termes.

- Cela n’interfère pas dans les affaires, Monsieur Peyton. Je puis vous l’assurer. Jack sépare toujours sa vie professionnelle de sa vie privée. Il ne s’opposera pas à ce que vous vous installiez ici. Je vous le garanti.

James se tourna vers elle en souriant.

- Très bien. Vous avez un nouveau locataire à cette adresse.

- Parfait. Je vais préparer les papiers. Quand pouvez-vous les signer ?

- Demain matin ?

- Alors à demain, Mr Peyton.

 

***

 

Le bus s’arrêta à la hauteur du toiletteur pour chiens, sur Main Street.

Lisa n’avait plus que quelques mètres à faire pour se retrouver à l’intersection de Chesnut Street.

Elle se leva et se hâta vers la porte de sortie du véhicule, espérant passer inaperçu aux yeux du corpulent chauffeur qui essuyait la sueur sur son front dégarni à l’aide d’un mouchoir.

Peine perdue. Le conducteur attrapa la manche de Lisa.

- Eh, vous ! Vous avez payé votre ticket de bus pour aller jusqu’au 128 Main Street. Nous sommes au 628. Vous me devez un dollar !

Lisa s’empourpra.

- Vous devez faire erreur.

- Dans ce cas, montrez-moi votre ticket.

Lisa semblait mal à l’aise. Autant dire la vérité au chauffeur.

- Ecoutez, le fait est que je n’ai pas ce dollar sur moi.

- Alors, il va me falloir votre pièce d’identité. Vous irez la récupérer à Central Station après avoir payé.

Lisa n’en crut pas ses oreilles.

- Pour un dollar !

- Oui, M’dame.

Lisa tenta de négocier.

- Ecoutez, vous ne savez pas qui je suis.

Le chauffeur secoua la tête.

- Et je m’en moque !

- Je suis la belle sœur du maire de cette ville.

- Raison de plus. Vous devez donner l’exemple et agir en bonne citoyenne. Et puis, entre nous, vous seriez la première dame des Etats-Unis, ça reviendrait au même. Un dollar, c’est un dollar !

Inutile de discuter.

Délestée de sa pièce d’identité, Lisa marcha rapidement jusqu’à l’intersection de Chesnut Street, le visage rouge de colère… ou de honte peut-être ?

Elle parvint à sa destination. Betty Cord était dans son jardin, occupée à tailler un buisson. Elle se tourna avec surprise en voyant Lisa débarquer.

- J’ai déjà tous les tapis qu’il me faut, dit-elle en plaisantant.

- Très drôle, répliqua Lisa en s’avançant vers Betty.

- Qu’est-ce que tu veux, Lisa ?

- Je suis venue te parler de Jack. Il déprime.

- J’ai appris que Rachel l’avait quitté. Si tu veux mon avis, elle a fait le bon choix.

- Peut-être, mais en attendant, il déprime.

- Et que veux-tu que je fasse ?

- Je voudrais que tu ailles lui parler. Tu es peut-être la seule à le comprendre.

- Je ne suis pas sûre qu’il ait envie de me voir.

- S’il te plait, Betty. Vas le voir.

Betty posa son sécateur sur l’herbe et observa Lisa en fronçant les sourcils.

- Pourquoi est-ce si important pour toi que j’aille parler avec Jack ?

Cela n’avait pas marché avec le chauffeur, mais tant pis. Autant jouer franc-jeu.

- Il m’a virée du manoir. Je voudrais que tu le raisonnes.

- Tu veux que je lui demande de te reprendre, c’est ça ?

- Je veux surtout que tu l’aides à supporter le départ de Rachel. Je sais que tu t’inquiètes pour lui.

- Tu veux que je lui demande de te reprendre, insista Betty.

Betty avait toujours le chic pour agacer Lisa.

- Oui, c’est ça !, lâcha-t-elle.

Betty haussa les épaules.

- Tu as un travail, tu peux subvenir à tes besoins. Je ne vois pas pourquoi tu tiens tant à vivre au manoir.

- Je… j’ai perdu mon emploi.

Betty haussa les sourcils.

- Que s’est-il passé ?

- Rien d’important. L’important, c’est que tu parles à Jack.

- Si je te promets de le faire, tu t’en vas ?

- Va le voir très vite. Il m’a laissée jusqu’à demain pour quitter le manoir. Je… nous ne sommes pas amies, toi et moi. Mais on a traversé pas mal d’épreuves ensemble. C’est un service que je te demande.

- D’accord, soupira Betty.

Lisa sourit.

- Merci.

Elle s’apprêta à partir et, se souvenant de l’incident te tout à l’heure, se retourna vers Betty.

- Au fait, tu n’aurais pas un dollar à me prêter ?

Lestée d’un dollar (qu’est-ce que Betty n’aurait pas fait pour qu’elle s’en aille  au plus vite de chez elle !), Lisa descendit Chesnut Street, se rappelant du temps où elle habitait ce quartier chic de Peyton Place.

Au bout de la rue, elle tourna la tête vers son ancienne maison. Celle où elle avait vécu avec les jumeaux et Cal Fullerton. Un frisson la parcourut. Tant d’eau a coulé sous les ponts depuis…

C’est alors qu’elle le vit. Il était accoudé contre le poteau du porche. Elle cligna des yeux, pensant que le reflet du soleil lui jouait des tours.

Mais non, c’était bien lui.

Adossé au poteau de sa nouvelle demeure, James contemplait l’intersection entre Chesnut Street et Main Street. Le quartier était calme. Tant mieux, c’est ce qu’il désirait.

Il entendit son nom et se tourna vers la voix. Il sourit à Lisa et descendit les marches menant à l’entrée du jardin.

- Qu’est-ce que tu fais là ?, demanda Lisa intriguée.

- Je viens de louer cette maison. Qu’est-ce que tu en dis ?

Soudain, le visage de Lisa s’illumina. Jamais James ne l’avait vue aussi rayonnante.

- James, mon chéri…, murmura-t-elle. Mais c’est fantastique !

James approuva l’engouement de Lisa.

- Je trouve aussi. Cet endroit est très calme et…

Et James ne partagea soudain plus l’enthousiasme de sa mère lorsque celle-ci se jeta dans ses bras et dit :

- C’est magnifique. Nous allons à nouveau former une famille. Je suis sûre que Colleen va être folle de joie d’apprendre qu’elle va vivre de nouveau dans cette maison.

Voilà de quoi mettre James mal à l’aise. Il fallait qu’il lui dise qu’elle et Colleen n’étaient pas prévu dans le packaging.

Mais devant la joie de sa mère, la parole lui manquât.

 

A suivre...
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M
C'est vrai que résumées comme cela, les jeunes années de James feraient un excellent synopsis... Séléna n'aura pas à chercher bien loin pour trouver l'inspiration de son deuxième roman. Mais on ne peut s'empêcher de trouver que le Destin est bien cruel avec ce garçon.<br /> Et voilà qu'en plus sa mère débarque ! Betty n'a VRAIMENT pas intérêt à rater son opération *remontage de moral de Jack*
Répondre
M
C'est vrai que James a un mauvais karma. Il faut espérer un avenir plus radieux pour lui. Mais, euh... comment dire ?... Enfin, nous verrons bien ! ;-)