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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

épisode 491 : Je reste !

INT. JOUR / FABRIQUE PEYTON – BUREAU HANNAH CORD

 

La première image est un gros plan sur les lèvres pincées d’Hannah Cord.

 

HANNAH

(Elle crie plus qu’elle n’appelle)

Blanche !

 

La caméra fait un zoom arrière depuis les lèvres d’Hannah et nous la découvrons progressivement assise à son bureau avec une liasse de papier dans les mains. 

Blanche entre dans la pièce. Elle n’en mène pas large.

 

BLANCHE

Oui, Madame.

 

HANNAH

(En colère, elle montre les liasses qu’elle a dans la main)

Qu’est-ce c’est ?

 

BLANCHE

Ce sont les bordereaux d’expédition, Madame.

 

HANNAH

Ne vous moquez pas de moi. Pourquoi ces bordereaux ne sont pas signés ?

 

BLANCHE

Je les ai mis sur votre bureau pour signature.

 

HANNAH

Vous les avez mis dans le parapheur gris. Il fallait les mettre dans le parapheur rouge, avec les documents urgents à signer. Maintenant, la livraison aura une semaine de retard. Et je vous en tiens personnellement pour responsable.

 

BLANCHE

Sauf votre respect, Madame, ces bordereaux figurent dans le parapheur depuis trois semaines. Ils n’avaient donc pas un caractère urgent à l’époque.

 

HANNAH

Ne soyez pas insolente !  

 

BLANCHE

Je ne suis pas insolente, je…

 

HANNAH

Vous insinuez que je ne fais pas bien mon travail parce que je n’ai pas ouvert le parapheur gris depuis plusieurs semaines.

 

BLANCHE

Ce n’est pas ce que j’ai dit…

 

HANNAH

Vous ne vous rendez pas compte du travail que je dois faire ici ? En plus, avec cette satané grève qui nous a paralysé pendant deux jours, je ne sais plus où donner de la tête. J’attends de vous une coopération totale, Blanche. Vous auriez dû mettre ces bordereaux dans le parapheur rouge.

 

BLANCHE

Dans ce cas, que dois-je mettre dans le parapheur gris si vous ne l’ouvrez jamais ?!

 

HANNAH

(Rouge de colère)

En plus d’être insolente, vous êtes totalement incompétente et illogique. Tenez, prenez ces bordereaux et faites le nécessaire pour que les marchandises arrivent rapidement à destination. Prévenez les clients par téléphone et excusez-vous. Et bien entendu, dites leur bien que c’est votre faute.

 

BLANCHE

Oui, Madame.

 

Elle saisit les bordereaux et sans demander son reste, retourne dans son bureau. 

 

INT. JOUR – FABRIQUE PEYTON / BUREAU DE BLANCHE

 

Elle s’assoit à sa table de travail en soupirant. Le déclic de l’ascenseur se fait entendre, la porte s’ouvre et Betty Anderson sort de la petite cage. Elle se dirige vers Blanche.

 

BETTY

Bonjour, Blanche.

 

BLANCHE

Mlle Anderson.

 

Blanche a le visage rouge de colère. Ce que remarque Betty.

 

BETTY

Quelque chose ne va pas ?

 

BLANCHE

(Préférant éluder la question)

Que puis-je pour vous, Mlle Anderson.

 

BETTY

Je suis venue voir Mme Cord. 

 

BLANCHE

Vous avez rendez-vous ?

 

BETTY

Bien sûr que non. Elle ne m’aurait jamais accordé un rendez-vous, vous le savez très bien. J’ai besoin de lui parler. 

 

BLANCHE

Elle ne voudra sans doute pas vous recevoir.

 

BETTY

Peut-être qui si vous alliez… vous repoudrer le nez, on pourra dire que je suis entrée et que je ne vous ai pas vu…

 

BLANCHE

Allez-y.

 

Betty frappe à la porte.

 

HANNAH (off)

(En criant)

Fichez moi la paix, Blanche, et faites ces expéditions avant que ce ne soit moi qui vous expédie !

 

BETTY

(Elle regarde Blanche)

Toujours aussi charmante, votre patronne. Elle ne changera pas.

 

Puis elle ouvre la porte. 

 

INT. JOUR / FABRIQUE PEYTON – BUREAU D’HANNAH

 

Betty se dirige sans hésiter vers le grand bureau en chêne massif. 

 

BETTY

Bonjour, Hannah. 

 

HANNAH

(Elle lève un regard surpris vers Betty)

Tiens, Betty. Vos bagages sont prêts et vous m’annoncez que vous partez ? 

 

BETTY

Pas exactement. 

 

HANNAH

Méfiez-vous, Betty. Mon ultimatum va bientôt arriver à expiration. Vous savez déjà où vous irez ? La Sibérie serait un bel endroit. Vous vous y plairiez. Il y fait aussi froid que dans votre cœur. 

 

BETTY

En fait, je suis venue vous donner ceci.

 

Elle tend à Hannah une carte de visite. Celle-ci la prend et la regarde avec intérêt. Sur la carte, on peut : « Betty Anderson, 21466 Chesnut Street, Peyton Place, MA »

 

BETTY

C’est ma nouvelle adresse. Je vous aurais bien invité à ma pendaison de crémaillère, mais vous avez tellement à faire, entre maltraiter vos employés et gonfler le chiffre d’affaires sur leur dos. Vous n’avez plus une minute à vous.

 

HANNAH

C’est une plaisanterie, Betty.

 

BETTY

Non, je reste à Peyton Place. Vous espériez vraiment me chasser de cette ville ?

 

HANNAH

Vous risquez gros. Vous pensez que je ne vais pas porter plainte contre vous pour ce simulacre de grève que vous avez illégalement provoqué ?

 

BETTY

Non, je pense que vous allez le faire. Mais j’ai décidé de me battre. Si je dois comparaître en justice, alors je comparaîtrais. Si je dois être jugée, qu’à cela ne tienne ! Mais je ne vais pas baisser les bras devant vous, Hannah. J’assume mes actes et les conséquences qui peuvent en découler.

 

HANNAH

Vous êtes folle ! Vous risquez la prison.

 

BETTY

Sans doute. Ou simplement une amande Steven me défendra du mieux qu’il pourra.

 

HANNAH

Steven ne vous défendra pas. J’y veillerais.

 

BETTY

Voyons, vous ne pouvez pas veiller à tout, Hannah. Vous n’êtes pas Dieu. Vous ne pouvez pas manipuler tout le monde à votre guise.

 

HANNAH

C’est vous qui me parlez de manipulation ? Alors que vous avez obligé tous mes ouvriers à faire une grève qu’ils n’avaient pas l’intention de faire ?

 

BETTY

Toujours est-il que je reste ici. 

 

HANNAH

Très bien. Cette semaine, je vais me rendre au poste de police et je vais dire au Sergent Walker ce que je sais sur cette grève. 

 

BETTY

A votre guise. 

 

Betty tourne les talons pour sortir. Mais avant d’atteindre la porte, Hannah lui crie : 

 

HANNAH

Je ferais de votre vie un enfer, Betty Anderson. Vous avez choisi de rester ici, vous allez le regretter amèrement. 

 

INT. JOUR / FABRIQUE PEYTON – BUREAU DE BLANCHE DEVEAUX

 

Blanche écoute la conversation, l’oreille collée à la porte. Estimant que l’entrevu entre les deux femmes se termine, elle retourne dans son bureau. Betty sort du bureau d’Hannah. Elle passe devant Blanche.

 

BETTY

Oui, toujours aussi charmante, votre patronne.

 


à suivre...

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M
Ah quand même ! C'est vrai que ce n'est pas le genre de Betty de quitter la ville sur une simple menace :-)
Répondre
M
<br /> <br /> Surtout pas lorsque la menace vient de sa bonne vieille amie Hannah <br /> <br /> <br /> <br />