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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

épisode 417 : Une compote de pommes

EXT. JOUR / COLLEGE « LINCOLN » - LAUSANNE

 

Plan de situation

INT. JOUR / COLLEGE « LINCOLN » - CHAMBRE DE JAMES

 

James Peyton est assis à son bureau. Il travaille sur un devoir. A ses côtés, un globe terrestre lumineux. Il se redresse brutalement lorsque la porte d’entrée de la chambre s’ouvre. Tony McAllister fait une entrée remarquée.

 

TONY

(parcourt rapidement des yeux la pièce, puis regarde James)

Charpie n’est pas là ?

 

JAMES

(se lève)

Ça ne te dérangerais pas de frapper à la porte avant d’entrer ?

 

TONY

Hé, moustique ! Je t’ai pas sonné. Où est Charpie ?

 

JAMES

Qu’est-ce que tu lui veux ? Il t’a remboursé l’argent qu’il te devait, non ?

 

TONY

(s’approche de James)

Eh, tu sembles bien au courant de nos petites affaires, on dirait.

 

JAMES

Il a remboursé sa dette, alors fous-lui la paix !

 

TONY

C’est ce qu’il t’a dit ? Ecoute-moi bien, minus. Ce qui se passe entre moi et Charpie ne te regarde pas. T’as pas intérêt à te mêler de ça.

 

JAMES

Tu débarques dans ma chambre sans y être invité. Ca tu vois, ça me regarde. 

 

TONY

Un conseil, moustique. Joue pas les caïds, d’accord ? Parce que sinon…

 

JAMES

Sinon quoi ?

 

TONY

Sinon… ça !

 

Tony MacAllister lui balance un coup de poings en pleine figure.

 

INT. JOUR / COLLEGE « LINCOLN » - INFIRMERIE

 

James frappe à la porte et entre. Son œil droit est tuméfié. Une fille lui tourne le dos. Elle place des médicaments dans l’armoire. James ne reconnaît pas Roxanne Brandt.

 

ROXANNE

Je suis à vous dans un instant…

(elle termine et se retourne, surprise)

James ! 

 

JAMES

Rox ! Qu’est-ce que tu fais ici ?

 

ROXANNE

(elle fait une grimace en voyant son œil)

Pas très joli à voir. Assied-toi ici. Qui est-ce qui t’as fait ça ?

 

JAMES

(s’assoit sur la chaise et hausse les épaules)

Peu importe. Une espèce de brute qui joue les caïds. 

 

ROXANNE

Tu devrais prévenir le proviseur. Ce genre de violence est inacceptable. 

 

Roxanne applique un coton imbibé sur l’œil de James. Celui-ci semble apprécié que Roxanne s’occupe de lui. 

 

JAMES

Je suis surpris de te voir ici.

 

ROXANNE

Je suis une des bénévoles. Je pense entamer des études de médecine après le collège. Quoi de plus normal dans ce cas de se familiariser avec la profession. 

 

JAMES

Très astucieux, je l’avoue.

 

ROXANNE

Alors, tu vas le dire au proviseur ?

 

JAMES

Je n’en sais rien. Je suis nouveau ici et je n’ai pas envie de me faire remarquer.

 

ROXANNE

Tu devrais le dire au proviseur, James. C’est un conseil que je te donne. Le genre de type qui t’a fait ça pourrait recommencer à tout moment.

 

JAMES

Je n’aime pas trop dénoncer les gens. J’ai toujours préféré m’occuper moi-même de mes problèmes, sans faire intervenir qui que ce soit.

 

ROXANNE

(désigne l’hématome de James)

Et voilà le résultat !... Dis-moi si je te fais mal. 

 

JAMES

J’ai du mal à t’imaginer faire mal à quelqu’un… Aïe, ça pique !

 

ROXANNE

(en riant)

Tu vois, il faut toujours se méfier de l’eau qui dort, comme dit le dicton. Tu vas aller voir le proviseur ?

 

JAMES

Ah, c’est une obsession chez toi ! 

 

ROXANNE

Un conseil, James. Juste un conseil.

 

JAMES

J’irais peut-être le voir, si tu acceptes de venir prendre un café avec moi.

 

ROXANNE

(regarde sa montre)

J’aurais bien aimé, mais je ne peux pas. Je dois terminer ma permanence ici et j’ai un cours juste après. Une autre fois, peut-être ?

 

James affiche clairement sa déception. 

 

EXT. JOUR / MAGASIN GENERAL PEYTON PLACE

 

Plan de situation. Une femme d’âge mûre entre dans le magasin.

INT. JOUR / MAGASIN GENERAL

 

Lisa Peyton, vêtue d’un tablier, époussette distraitement les étagères situées derrière le comptoir. Eli vient de l’arrière-boutique. Il aperçoit les cagettes de pommes encore près de la porte d’entrée.

 

ELI

Lisa, vous n’avez pas rangé les cagettes là où je vous ai demandé. 

 

LISA

(blasée)

Elles sont trop lourdes. 

 

ELI

(sarcastique)

Vous avez essayé de les prendre une par une ?

 

LISA

Vous êtes un homme, vous. Vous n’avez qu’à le faire vous-même. 

 

ELI

Il me semble vous avoir embauché pour travailler.

 

LISA

C’est bien ce que je fais, non ?

 

ELI

Vous époussetez cette étagère depuis maintenant…

(il regarde sa montre)

… 45 minutes. Je crois qu’elle est propre, maintenant.

 

LISA

Vous me surveillez ?

 

ELI

Je m’y vois bien obligé. Vous ne faites pas ce qu’on vous dit. 

 

LISA

Je n’ai pas l’habitude qu’on me donne des ordres, c’est tout.

 

ELI

Ca j’en suis bien conscient. Mais il va falloir faire un effort, Lisa. Les cagettes vous attendent.

 

Lisa soupire et se dirige près des cagettes. Derrière son comptoir, Eli l’observe un instant. Elle prend péniblement une cagette et la pose à l’endroit où se trouvent les fruits. Eli s’occupe d’un client. Toujours avec aussi peu d’enthousiasme, Lisa saisit une seconde cagette et la place à côté de la première. Une femme entre et regarde les pommes. Elle se tourne vers Lisa.

 

LA CLIENTE

Excusez-moi, mais pour faire une compote, dois-je prendre cette variété de pommes, ou bien celle-ci ?

 

Lisa hausse les épaules et désigne, au hasard, la variété de pommes rouges. La femme la regarde bizarrement.

 

CLIENTE

Vous en êtes sûre ? J’aurais plutôt choisi les pommes vertes. Ne dit-on pas qu’elles font les meilleures compotes ?

 

LISA

(excédée)

Puisque vous le savez, pourquoi me l’avoir demandé ?

 

CLIENTE

(offusquée)

Mais parce que vous travaillez ici. Vous devriez donc savoir…

 

LISA

Ce n’est pas parce que je trimballe des cagettes de pommes d’un point à un autre que je dois avoir la science infuse sur la façon de cuisiner ces satanées pommes !

 

La cliente à un hoquet de surprise. Eli, ayant assisté à la scène, arrive près de la cliente.

 

ELI

Prenez cette variété de pommes, Mme Ecklhart, elles conviennent mieux pour faire les compotes. Et je vous offre une poignée de figues que vous pourrez rajouter dans votre préparation. Le mélange est délicieux, vous verrez.

 

CLIENTE

Merci, Mr Carson.

 

Eli toise Lisa du regard. Celle-ci hausse les épaules. Tandis qu’Eli remplit un sachet de pommes et un de figues, la cliente se dirige vers les étagères où sont stockées les confitures.

 

ELI

(à l’attention de la cliente)

Ce sont les confitures de Maggie, je vous conseille celle à la groseille.

(il se tourne vers Lisa, restée à côté de lui)

Qu’est-ce que vous cherchez à faire ? A me faire fermer la boutique ?

 

LISA

Je ne suis pas une marchande de pommes !

 

ELI

Elle voulait simplement un conseil. C’est comme ça que ça se passe ici. Et c’est la raison pour laquelle j’ai encore de la clientèle. Si nous ne prodiguons pas de conseils, si nous ne sommes pas proches de nos clients, ils iront dans ce maudit centre commercial que votre beau-frère a fait construire.

 

LISA

Ne me rendez pas responsable de ce que fait Jack ! Et je vous le répète une nouvelle fois, je n’y connais rien en pommes. 

 

Elle pince les lèvres et se rend derrière le comptoir où elle reprend son plumeau et astique pour une énième fois l’étagère déjà impeccable.

 


à suivre...

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M
Hi hi... On apprend à tout âge, et Mr Carson va retenir la leçon, et ne plus succomber au regard suppliant d'une jolie femme ;-P<br /> <br /> De plus en plus inquiétant ce qui se passe à la pension Licoln...
Répondre
M
<br /> <br /> L'auteur se serait un peu ennuyé si James avait atterri dans une pension où il ne se passait rien d'inquiétant... <br /> <br /> <br /> <br />