19 Septembre 2012
INT. JOUR / MANOIR DES PEYTON, CHAMBRE DE JAMES
James est debout. Il contemple par la fenêtre. La douce lumière des rayons du soleil lui caresse le visage. La chambre est vide. Un lit, un bureau bien rangé en face et une armoire sur la droite forment le décor de la pièce. Une grosse valise est posée en plein milieu de la chambre. Des marques sur le mur donne la preuve que des posters et autres affiches ont été retiré récemment.
Lisa frappe doucement à la porte, qui est à moitié ouverte.
LISA
Je peux entrer ?
James fait oui de la tête.
Lisa entre et regarde autour d’elle.
LISA
Alors ça y est, tu t’en vas ?
JAMES
Si tu es venue pour me faire la morale et me demander de rester, tu perds ton temps.
LISA
James, j’ai l’impression d’avoir plein de choses à te dire.
JAMES
Les seules choses que je voulais entendre, tu ne me les as pas dites. Tu ne m’as pas dit pourquoi Papa a tenté de se suicider et pourquoi il est dans un état végétatif à Peyton Hill. C’est tout ce que je voulais entendre, maman. Mais tu n’as rien dit.
LISA
Je sais. Je suis désolée si les choses ont pris cette tournure. Tu vas beaucoup me manquer, tu sais.
James ne répond rien.
LISA
Partir en Suisse. C’est vraiment ce que tu veux ?
James fait oui de la tête.
LISA
Je n’ai pas l’intention de t’en dissuader. Mais je ne veux pas que tu partes fâché contre moi. Je ne supporterais pas cette séparation si je sais qu’à l’autre bout du monde, tu me détestes.
JAMES
Maman, je ne t’ai jamais détestée. Peut-être que tu as des choses à te reprocher, mais tu restes ma mère. Je n’ai pas le droit de te juger. Je voulais des explications, je n’en ai pas eu. Maintenant, je ne sais plus trop où j’en suis et cette séparation me permettra de faire le point sur moi et aussi sur ce qui s’est passé ces derniers mois.
Lisa étreint son fils.
LISA
Je t’aime tant. Promets-moi de revenir pour les prochaines vacances. S’il te plaît, promets-le-moi !
JAMES
Je te le promets.
EXT. JOUR / QUAI DE LA GARE DE PEYTON PLACE
En fond, on entend la chanson « We’ve only just begun » des Carpenters
Sur le quai, le train entre en gare. James est avec Jack, Lisa, et les jumeaux Gary et Colleen.
ELI CARSON (off)
Finalement, l’été de la Saint-Martin est pareil à toutes les saisons. Il n’empêche pas les gens de partir loin de chez eux…
INT. JOUR / INTERIEUR D’UN TRAIN
Betty Anderson est dans le train, le visage appuyé contre la fenêtre. Elle contemple le paysage sauvage qui défile sous ses yeux.
ELI CARSON (off)
… d’autres de revenir d’un long voyage. Mais il ne permet pas d’effacer les souvenirs et les rancœurs tenaces du passé. D’un côté, il fait peur parce qu’il annonce l’arrivée d’un hiver long et froid…
EXT. JOUR / BUREAU DE POSTE DE PEYTON PLACE
Paula Dixon sort du bureau de poste. Elle tient dans sa main une lettre qu’on lui a expédiée en recommandé. Elle contemple l’enveloppe encore fermée.
ELI CARSON (off)
…Et d’un autre côté, il exalte les esprits qui espèrent un avenir meilleur. Il est fait à l’image des habitants de Peyton Place, peuplé de contradictions. Un savant mélange dosé d’espoir et de peur, de rires et de larmes, de haine et de passions. Mais n’est-ce pas ces conflits qui font accomplir les choses de la vie ?...
EXT. JOUR / QUAI DE LA GARE DE PEYTON PLACE
James étreint Jack, puis les jumeaux, et enfin sa mère. Des larmes coulent sur les joues de Lisa. Il monte dans le train, s’installe à sa place. Le train démarre.
ELI CARSON (off)
… L’été de la Saint Martin est une drôle de période.
Le train s’éloigne.
Fin de la chanson des Carpenters.
Silence
Sur le quai, les jumeaux jouent près d’un banc. A quelques mètres de là, Jack se tourne vers Lisa.
JACK
Maintenant que James est parti et que Linden est à Peyton Hill, tu n’as plus aucune raison de rester au manoir.
LISA
Mais… Jack…
JACK
Rentre au manoir et fais tes bagages immédiatement.
LISA
Jack, je n’ai aucun endroit où aller. Tu ne peux pas me faire ça. Penses aux jumeaux.
JACK
Les jumeaux peuvent rester aussi longtemps qu’ils veulent. Mais toi, tu dégages ! Et je me fiche bien de savoir où tu iras. Je ne veux plus de toi chez moi.
A suivre...