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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

# 622. Un plat de lasagnes

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Jack Peyton entra dans son bureau à la Fabrique et se servit une aspirine. Il avait un mal de tête qu’il n’arrivait pas à faire passer. Cette histoire de suicide de Burns et d’accident de Carolyn Russell ne lui plaisait pas. Il n’avait pas envie que tout ceci retombe sur lui. Maudite Lisa ! Si elle n’était pas revenue à Peyton Place, rien de tout ceci ne serait arrivé.

Il fut interrompu dans ses pensées par quelques coups frappés à la porte. « Quoi ! » cria-t-il. Il était de fort mauvaise humeur et n’avait pas l’intention de se laisser embêter par le premier venu.

Seth Buswell passa la tête par l’entrebâillement de la porte. « Monsieur Peyton, il faut que je vous parle. C’est important.

Jack secoua la tête. « Ce n’est pas le moment, Seth. Revenez demain.

- Regardez derrière vous, Monsieur Peyton, et vous verrez que le moment est propice à me recevoir.

Jack tourna lentement la tête vers la baie vitrée donnant sur les ateliers de la Fabrique et écarquilla les yeux. Il ne manquait plus que ça ! Les ouvriers étaient tous assis par terre et regardaient dans sa direction.

Buswell commenta : « Ils sont en grève, Monsieur. C’est sûr maintenant. Ils n’ont plus rien à perdre. Le salaire que vous leur offrez ne réussit plus à les faire vivre. Les commandes se tarissent…

- Est-ce ma faute si les commandes sont plus rares ?

- Sauf votre respect, Monsieur, si vous consacriez un peu plus de temps à la Fabrique…

Jack se sentait impuissant. Il se rendit compte qu’il n’aimait pas travailler à la Fabrique. Depuis le départ forcé d’Hannah Cord, il avait repris son poste de directeur, mais il devait convenir qu’il se rendait peu souvent à la Fabrique et Peyton Immobilier l’occupait plus. Il traînait la Fabrique comme un boulet et il devait prendre des décisions.

Il haussa les épaules. « Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?

- Nommez un nouveau Directeur qui s’occupera de signer les bons de commandes et les factures. Et qui pourra s’occuper du personnel.

- Vous êtes quelqu’un de direct, Seth. J’aime bien ça. » Jack se leva. « Allez dire aux ouvriers que je vais réfléchir à la personne qui pourra me succéder à la direction de la Fabrique. Je vous donnerai le nom du nouveau Directeur lundi matin. Est-ce que ça vous va ?

- Et pour les salaires ?

- Je m’en occupe, ne vous inquiétez pas.

 

***

 

assiettes-porcelaine.jpgTout en disposant les assiettes en porcelaine sur la table, Paula Fullerton se rappela le jour où elle avait obtenu le prix de la meilleure actrice lors d’un festival de théâtre organisé à Boston. Elle avait douze ans et avait joué, à la perfection d’après le journaliste du Clarion dépêché pour l’événement, le rôle de Juliette dans la célèbre pièce de Shakespeare. Elle pouffa en se remémorant le jeune dégingandé qu’on lui avait refilé comme Roméo.

Aujourd’hui, elle allait devoir jouer un rôle. Elle n’avait plus l’insouciance de la petite Juliette. Aujourd’hui, c’était une femme que la vie n’avait pas épargnée et qui allait devoir faire semblant d’être amoureuse de son mari.

Elle se servit un verre de sherry pour se donner du courage. Paula avait été une bonne actrice à douze ans et ne voyait pas pourquoi elle ne serait pas aussi bonne aujourd’hui.

Il arriva peu après midi et fut surpris de voir la table dressée d’une façon aussi parfaite. Paula lui sourit et vint l’embrasser. « Bonjour, chéri »

Cal ne cacha pas sa surprise. « On fête quelque chose ?

- Notre réconciliation.

Paula prit la sacoche de médecin des mains de Cal, la posa près de la porte. Puis elle prit la main de son mari et l’emmena à la table de la salle à manger. « Je t’ai préparé des lasagnes. Je crois que c’est un de tes plats préférés.

Cal restait cependant sur sa défensive. « En effet… Pourquoi ce revirement de situation ?

- Je voulais te dire que j’étais… je tiens à m’excuser. Je n’aurais jamais dû douter de toi. Tu es mon mari depuis presque cinq ans maintenant et je n’aurais pas dû mettre ta parole en doute.

Cal secoua la tête. « C’est Lisa qu’il faut blâmer.

- Oui. Cette garce a presque réussi à nous brouiller. Mais le fait est que je t’aime et que j’ai confiance en toi.

La carapace de Cal commença à s’effriter. « C’est moi qui dois m’excuser. Jamais je n’aurais dû porter la main sur toi. Tu ne méritais pas ça.

- Je crois qu’on a tous les deux des choses à se reprocher. Tirons un trait sur ce qui s’est passé, tu veux bien ?

Cal sourit. « Tu as mis du basilic dans les lasagnes ?

- Comme tu les aimes.

Cal embrassa Paula qui ne montra pas son dégoût. Néanmoins, elle fit tout pour que l’étreinte ne soit pas trop longue et se sépara de Cal. « Passons à table, les lasagnes vont refroidir.

 

 


 

à suivre...

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M
Mais il y a du progrès ! Jack lâcherait du lest, quel exploit ! Enfin, je serais son employée, je me réjouirais une fois que la chose serait faite...
Répondre
M
<br /> <br /> Moi je suis curieux de savoir qui il va choisir comme Directeur ??<br /> <br /> <br /> <br />