28 Novembre 2017
Billy Chambers se trouve en salle d’interrogatoire. Lisa Peyton et son avocate Carolyn Russell sont face à lui. Billy a convoqué Lisa afin qu’elle puisse confirmer les déclarations qu’elle avait faites lorsqu’elle se trouvait à l’hôpital. Tant que ses aveux ne sont pas enregistrés et signés, ils ne valent rien. Il a demandé à Ellen de rester dans l’autre pièce, de l’autre côté du miroir sans tain.
Curieusement, Billy trouve que Lisa et Carolyn sont décontractées. Sans doute Carolyn a-t-elle parlé de l’accord qu’ils ont fait pour qu’elle ne soit pas inquiétée. Autant commencer par cela, pour la mettre en confiance.
BILLY : Mme Peyton, en nous dissimulant des faits très importants sur les cambriolages d’Elm Street, vous vous êtes rendue coupable d’entrave à la justice. Cependant, vous avez fait preuve de courage en allant rendre les objets volés aux propriétaires. De ce fait, je ne vais pas vous poursuivre.
CAROLYN : Nous prenons acte de votre décision.
LISA : Je parie qu’en échange, vous voulez que je vous parle de Richard MacCormick, n’est-ce pas ?
BILLY : En fait, oui. Je voudrais que vous me racontiez de nouveau ce que vous m’avez dit à l’hôpital.
LISA : Très bien, posez-moi vos questions.
BILLY : Bien. Quand avez-vous rencontré Richard MacCormick ?
LISA : Il y a quelques mois maintenant.
BILLY : Pouvez-vous me donner les circonstances de votre rencontre ?
LISA : C’était d’ordre professionnel.
CAROLYN : Lieutenant Chambers, pouvez-vous aller droit au fait s’il vous plait ?
BILLY : Très bien. Vous êtes devenue ami avec Mr MacCormick, n’est-ce pas ?
LISA : C’est exact, il m’aidait à créer ma société de cosmétique.
BILLY : Et vous aviez besoin d’argent pour cela, n’est-ce pas ?
LISA : Voilà une question ridicule. Demandez-moi s’il neige en hiver, Lieutenant, ce sera pareil !
Billy respire profondément. Cette entrevue n’allait pas être facile, il le sent. Autant aller à l’essentiel.
BILLY : Mme Peyton, Richard MacCormick vous a-t-il avoué avoir cambriolé deux maisons à Elm Street, en compagnie de Jason Jalisse dans la nuit du 2 au 3 novembre 1982 ?
Lisa se penche vers Billy et dit calmement.
LISA : J’invoque le cinquième amendement et par conséquent ne répondrais pas à cette question.
Billy étouffe un rire.
BILLY : Mme Peyton, je crois que vous ne savez pas ce que vous dites. Le cinquième amendement est…
LISA : … je sais très bien ce qu’est le cinquième amendement, Lieutenant.
BILLY : Vous n’êtes pas obligé de témoigner contre vous-même, mais comme vous n’êtes pas inculpé dans cette affaire, votre témoignage concerne la personne de MacCormick, pas vous. Donc, je répète ma question : Richard MacCormick vous a-t-il avoué avoir cambriolé deux maisons à Elm Street, en compagnie de Jason Jalisse dans la nuit du 2 au 3 novembre 1982 ?
LISA (imperturbable) : J’invoque le cinquième amendement et par conséquent ne répondrais pas à cette question.
Billy perd patience.
BILLY : Vous avez décidé de me mettre des bâtons dans les roues, mais ça ne fonctionnera pas.
Il se tourne vers Carolyn.
BILLY : Je te pensais plus professionnelle que ça. Explique à ta cliente qu’elle ne peut pas utiliser le cinquième amendement.
CAROLYN : Elle a parfaitement le droit de le faire, Lieutenant. Il est dit dans le cinquième amendement qu’on peut refuser de témoigner contre soi-même… mais aussi contre son conjoint.
Avec un regard de défi, Lisa montre à Billy sa main avec son alliance.
Billy ricane.
BILLY : Le cinquième amendement ne peut être invoqué qu’au cours d’un procès, lorsqu’une personne est citée à comparaître.
Carolyn se penche et éteint le magnétophone, puis regarde Billy d’un air de défi.
CAROLYN : C’est ce qu’elle fera. Elle ne témoignera pas contre son mari. Et sans elle, tu n’as aucune chance de coincer MacCormick.
BILLY : Et Jalisse ? Vous l’oubliez. S’il n’avoue pas les cambriolages, je n’ai rien contre lui. Et s’il est libéré, vous risquez de passer un sale quart d’heures, vous et votre nouveau mari.
CAROLYN : J’ai lu le rapport, Billy. Vous avez trouvé chez Jalisse l’instrument qui a servi à casser la vitre des maisons. Vous avez de quoi le mettre à l’ombre pour un bon bout de temps.
LISA : Vous agissez toujours comme ça ? Vous mentez aux gens pour qu’ils puissent parler.
BILLY : Je ne vous ai jamais menti.
LISA : Vous m’avez fait croire que Richard était mort !
BILLY : Je ne vous ai pas dit qu’il était mort, ni vivant.
LISA : Vous me dégoûtez Lieutenant.
BILLY : Il reste votre témoignage à l’hôpital.
CAROLYN : Ce témoignage est irrecevable, Billy. Tu le sais aussi bien que moi.
LISA : Vous avez voulu jouer au plus malin, mais vous avez perdu, Chambers. Jalisse est le véritable coupable de cette affaire. Richard et moi ne sommes que des victimes.
CAROLYN : Venez Lisa, nous n’avons plus rien à faire ici.
Une fois les deux femmes parties, Billy jette le magnétophone contre le mur avec rage.
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Marie A 28/11/2017 10:00
Mr. Peyton 04/12/2017 22:04