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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

Episode 806 - Le vernis craque

 

- Terminé…

La fenêtre du bureau vitré de Billy Chambers au commissariat de Peyton Place laissait filtrer le soleil qui se reflétait sur le bureau en chêne. Billy jeta négligemment un dossier sur la table et ajouta :

- On boucle l’affaire Amos.

Ellen Hayes était debout devant la fenêtre, les bras croisés.

- Ce n’est pas une surprise. On tourne en rond depuis des semaines avec ce dossier.

Billy appuya son dos contre le dossier de sa chaise et posa ses pieds sur le bureau en soupirant.

- Jack Peyton va encore s’en sortir, et ça me rend malade.

Ellen se tourna vers lui :

- Tu ne m’as jamais dit ce qu’il t’avait fait pour que tu le détestes à ce point.

- C’est une longue histoire. Disons qu’il m’a pris pour son pantin. Et je déteste ça.

Le téléphone sonna. Billy s’empara du combiné, puis le tendit à Ellen.

- C’est pour toi.

Elle prit le téléphone.

- Ellen Hayes à l’appareil. Oui…

Billy vit le visage de sa collègue se crispait.

- Quand… Comment va-t-il ? J’arrive tout de suite !

Elle raccrocha.

- Je dois aller à l’hôpital. Mon petit frère vient d’avoir un accident.

Billy se redressa.

- Rien de grave, j’espère.

Ellen avait appris, dans la police, à ne pas paniquer en cas d’urgence. Ici, c’était un cas d’urgence. Mais c’était de son petit frère dont il s’agissait. Son cœur s’emballa rien qu’à la pensée qu’il lui est arrivé quelque chose de grave. Elle paniqua.

- Je… je ne sais pas.

Billy semblait soucieux pour sa collègue.

- Tu veux que je t’accompagne ?

- Non, ça ira, merci.

Ellen se précipita vers la sortie.

 

Ellen arriva en courant à la réception où se trouvait Paula. Durant son trajet du commissariat à l’hôpital, elle avait eu le temps de se calmer en respirant profondément plusieurs fois de suite. Ça l’a aidé, mais la boule au ventre est toujours là, présente et pesante.

- Où est-il ? Où est Harry ?, demanda-t-elle immédiatement à Paula.

Paula sentit l’angoisse dans la voix d’Ellen.

- Calme-toi Ellen, Harry va bien. Les résultats de sa radio sont tombés. Plus de peur que de mal.

- Je veux le voir.

- Très bien, cinq minutes. Ensuite, je te demanderais de venir pour enregistrer Harry. Avez-vous une assurance ?

Ellen se passa une main sur le front avec impatience.

- Oui, nous en avons une.

- Parfait. J’ai essayé de prévenir ta mère, mais le Colonial m’a informé qu’elle avait quitté son emploi.

Marisa…

Sur la défensive, Ellen répondit :

- Oui… c’est exact.

- Pourquoi ne me l’as-tu pas dit, la dernière fois où je suis venue la voir ?

Le cerveau d’Ellen turbinait. Elle avait plus que tout envie de voir son frère, mais elle devait faire fonctionner son cerveau pour trouver un moyen de répondre à Paula.

- Elle y travaillait encore. C’était son dernier jour.

- Bien, je vais l’appeler pour lui…

- C’est inutile. Elle n’est pas à la maison. Elle est partie pour quelque temps en Californie, voir sa sœur qui est malade.

Paula haussa les sourcils.

- Je vois…

Ellen ne sut à cet instant dire si Paula avait gobé son histoire. Elle décida d’ajouter :

- C’est pour ça qu’elle a quitté précipitamment son travail. Est-ce que je peux voir Harry, maintenant ?

Paula opina.

- Chambre 363.

- Merci.

Ellen se précipita vers les escaliers menant à l’étage.

 

Betty arriva au même moment, tenant Brian par la main. Paula vit qu’elle était affolée.

- Paula. Comment va le petit Hayes ?

- Ça va. Il n’a rien.

Betty poussa un énorme soupir de soulagement.

- Merci mon Dieu !

- Que s’est-il passé ?, demanda Paula qui était un peu perdue.

Soudain, elle vit son amie trembler. Betty dû se tenir au comptoir.

- Paula, je ne comprends pas ce qui se passe en ce moment. Je sens que je vais craquer.

Paula n’avait jamais vu Betty dans un tel état, et tous ses sens se mirent en alerte. Il fallait qu’elle parle avec Betty. Pour se faire, elle devait éloigner Brian. Elle sortit une pièce de monnaie de sa poche et la tendit à Brian.

- Tiens Brian, que dirais-tu d’une tasse de chocolat chaud ?

Brian fit oui de la tête et prit la pièce, puis se dirigea vers le distributeur de boisson.

Très inquiète, Paula se tourna vivement vers Betty.

- Que se passe-t-il ?

- Il se passe que Steven nous a abandonné, moi et Brian. Et il se passe que Brian a de gros problèmes.

Paula posa une main réconfortante sur le bras de Betty.

- Tu n’es pas en train de mélanger deux choses qui sont pourtant distinctes ?

Betty secoua la tête.

- Je n’en sais rien, Paula. Mais je suis paumée en ce moment. Entre le départ de Steven et les accès de colère de Brian, sans compter son appétit féroce, je ne sais plus quoi faire. Je… je ne sais pas si j’aurais la force de continuer.

Paula saisit fermement son amie par les épaules.

- Il le faudra bien pourtant. Betty, tu dois être forte. Tu le dois à Brian. Si tu t’effondres, il s’effondre avec toi. Tu sais quoi, je crois qu’on a vraiment besoin d’une soirée entre filles.

- Je n’ai plus personne pour garder Brian.

- On trouvera un moyen. Ce ne sont pas les babysitters qui manquent dans le coin. Il faut que tu décompresses.

Betty fit oui de la tête, en reniflant. Brian revenait avec le chocolat chaud.

- Merci, tante Paula.

Paula lui sourit.

- De rien, mon chéri.

Ellen revint à la réception en souriant, avec le petit Harry auprès d’elle. Il n’avait qu’un pansement sur la tempe.

Paula lui rendit son sourire.

- Je te l’avais bien dit : plus de peur que de mal.

Betty se pencha vers son fils.

- Brian, tu as quelque chose à dire à Harry.

Ellen secoua la tête.

- Ne vous inquiétez pas, Mme Cord. Harry m’a raconté ce qui s’est passé. C’était un accident.

- Oui, mais un accident qui ne serait pas arrivé si Brian avait été plus sage, dit Betty sans cesser de regarder son fils.

Avec une moue, Brian se tourna vers Harry et baissa la tête.

- Pardon, dit-il d’une petite voix

Betty le secoua doucement.

- Tu peux faire mieux, Brian.

- Je voulais pas te faire de mal.

Harry haussa les épaules.

- Je sais.

Brian sortit alors de la poche de son jean une image. Il la tendit à Harry.

- Tiens, je te la donne.

Harry saisit l’image et la regarde comme s’il s’agissait du plus grand des trésors. Son visage s’illumine.

- C’est le T-Rex. Regarde, Ellen ! C’est le T-Rex qui me manquait dans ma collection !

Ellen s’accroupit près de son petit frère.

- Tu ne crois pas que des remerciements s’imposent.

- Merci, Brian. Mais tu l’avais pas en double, celui-là !

Brian haussa à son tour ses épaules.

- Je réussirai bien à l’avoir un jour.

Harry était aux anges.

- En attendant, tu pourras venir voir ma collection quand tu veux à la maison. Hein, Ellen, il pourra venir ?

Elle s’adressa à Brian :

- Quand tu veux.

Les deux petits garçons s’éloignèrent des grandes personnes en parlant des dinosaures.

Ellen émit un petit rire.

- Les enfants ont toujours tendance à oublier rapidement leurs querelles.

Paula haussa les sourcils.

- Un dinosaure, et tout est oublié !

Betty s’approcha d’Ellen.

- Ellen, je voulais vous dire. Je suis vraiment désolée pour…

- Ce n’est rien, Mme Cord. Une simple querelle d’enfants. N’en parlons plus.

Betty soupira. Elle était contente que toute cette histoire se termine aussi bien.

- Je dois partir préparer le dîner.

- Tu penses à notre prochaine soirée entre filles, rappela Paula. Je vais tâcher de trouver une baby-sitter pour Brian.

Ellen se redressa :

- Vous cherchez une baby-sitter ?

- Betty et moi aimerions sortir un prochain soir, histoire de décompresser.

- Ma sœur Sutton cherche à faire du baby-sitting, s’empressa de dire Ellen.

Betty sourit.

- C’est parfait, dans ce cas, il ne restera plus qu’à convenir d’un soir.

- Je crois que le plus tôt sera le mieux, dit Paula.

 

A suivre...
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M
C'est pas qu'on n'aime pas Sutton, mais de là à lui confier Brian... :-S
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M
Ton commentaire me fait sourire, sachant ce qu'il va se passer :-)