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L'Univers de Peyton Place - Fanfictions

Episode 770. La course poursuite

Ce cauchemar ne s’arrêtera donc jamais !

Episode 770. La course poursuite
CHESNUT STREET
Le sol est encore recouvert de neige, mais un soleil matinal pointe à l’horizon et fait briller les trottoirs recouverts du manteau blanc. Tout est calme dans la rue.
 
MAISON DES CORD – BUREAU DE STEVEN
Betty est encore en chemise de nuit. Elle cherche dans les tiroirs du bureau de son mari quelque chose pouvant lui apprendre où il se trouve. Elle ne trouve rien d’autres que des dossiers et des notes sur des procès en cours.
 
Elle regarde ensuite dans la poubelle posée au pied du bureau en chêne. Elle est vide.
 
Découragée, elle s’apprête à laisser tomber lorsque ses yeux se portent sur un bloc note qui se trouve sur le plan de travail du bureau, juste à côté du téléphone.
 
Elle le saisit. Sur la première page, on peut voir des traces d’écriture. Le stylo-bille utilisé par Steven a tracé des sillons sur la page. Elle prend un crayon de papier dans le pot à crayon et, délicatement, applique la mine sur le papier, afin de faire ressortir les sillons. On voit alors apparaître une série de chiffres qui ressemble à un numéro de téléphone.
 
Sans hésiter, Betty prend le combiné du téléphone et appelle le numéro qu’elle a fait apparaître sur le bloc note.
 
Après deux sonneries, une femme répond.
 
FEMME
Aéroport de Boston, j’écoute !
 
Médusée, Betty ne peut sortir un mot au téléphone.
 
FEMME
Allô ?...
 
Betty sort de sa stupeur.
 
BETTY
Ici Betty Cord, je suis la femme de Steven Cord. Il a dû prendre un vol hier ou aujourd’hui. Pourriez-vous me donner la destination ?
 
FEMME
Je suis désolée Madame, mais je n’ai pas le droit de vous communiquer ce genre d’information.
 
BETTY
Il s’agit de mon mari, et…
 
FEMME (Elle l’interrompt d’un air narquois)
C’est votre mari, me dites-vous. Et vous ne savez pas où il est parti ?
 
BETTY
J’ai conscience que ma requête peut paraître bizarre…
 
FEMME
Si vous le dites, Madame…
 
Déconcertée et agacée par l’arrogance de l’employée de l’aéroport, Betty reste sans voix, avant de se reprendre.
 
BETTY
Passez-moi un responsable.
 
FEMME
Le responsable n’est pas disponible.
 
BETTY (Franchement agacée)
Mon œil, oui !
 
Consciente qu’elle n’obtiendra rien de plus, elle raccroche. Puis elle compose le numéro du cabinet de Steven. C’est Christine Bell, la secrétaire de Steven, qui répond.
 
CHRISTINE
Cabinet Cord et Russell.
 
BETTY
Bonjour Christine. Betty Cord à l’appareil.
 
CHRISTINE
Bonjour, Madame Cord.
 
BETTY
Pourrais-je parler à mon mari ?
 
CHRISTINE
Je suis désolée, Mme Cord. Mais Mr Cord est absent.
 
BETTY
Savez-vous où il se trouve ?
 
CHRISTINE
Je l’ignore, Madame.
 
BETTY (Soudainement agressive)
Vous l’ignorez… ou bien vous ne voulez pas me le dire ?!
 
CHRISTINE (Embarrassée)
Je… je vous assure, Madame Cord. Je n’en ai pas la moindre idée.
 
BETTY (Voyant qu’elle a été trop loin, elle se calme)
Excusez-moi, Christine. Si Steven vous appelle, merci de lui dire que je cherche à le joindre de toute urgence.
 
CHRISTINE
Je n’y manquerais pas.
 
Betty raccroche, frustrée de ne pas savoir où est son mari.
 
 
WHITE RIVER – APPARTEMENT DE CLIVE HOPKINS
Rachel Welles sort de la chambre pour entrer dans la pièce principale du petit appartement. Sur le canapé, une couverture étendue fait penser que Clive a dormi là.
 
Clive est debout devant la fenêtre. Il est vêtu d’un short rouge et d’un tee-shirt blanc.
 
Il reste le nez collé à la fenêtre et ne salue pas Rachel.
 
RACHEL
Ça fait longtemps que tu es réveillé ?
 
CLIVE (Toujours en regardant dehors)
Quelques heures. Je n’arrivais pas à dormir.
 
RACHEL
J’ai conscience que je te demande beaucoup, Clive. Je te suis reconnaissante pour tout. Et j’espère que cette histoire va également te permettre d’y voir plus clair.
 
CLIVE
Je n’avais plus de problème avant que tu ne reviennes dans ma vie.
 
RACHEL (Elle soupire)
Je vais faire du café.
 
Clive ne répond pas. Rachel se rend dans le coin cuisine et ouvre le réfrigérateur. Elle le ferme aussitôt.
 
RACHEL
Il n’y a plus de lait. Il va falloir aller en acheter. Et faire aussi des provisions.
 
CLIVE
Oublies ça. On ne reste pas ici.
 
RACHEL
Quoi ?
 
CLIVE
On va être obligé de bouger.
 
RACHEL
Pourquoi.
 
Clive fait signe à Rachel de venir près de la fenêtre.
 
CLIVE
Est-ce que tu connais cet homme ?
 
Rachel peut alors voir, dans la rue en face de l’immeuble où ils sont, un asiatique appuyé contre un poteau téléphonique. Non loin de lui, une voiture noire est garée.
 
RACHEL
Non. En tout cas, je ne l’ai jamais vue dans ma vie actuelle. Pourquoi ?
 
CLIVE
Il est là depuis cinq heures ce matin. Il ne bouge pas et ne cesse de regarder par ici.
 
RACHEL
C’est peut-être un gars de la police censée surveiller l’appartement.
 
CLIVE
Ça m’étonnerait. La police ne va pas mobiliser un homme pour surveiller l’appartement. Elle ne dispose d’aucune preuve que tu es impliquée dans la mort de Di Santos.
 
RACHEL
C’est peut-être un homme payé par Jack pour me surveiller.
 
CLIVE
Ce type est un tueur, Rachel. J’en ai suffisamment rencontré à l’époque où j’étais avocat.
 
RACHEL
Qu’est-ce qui te fais dire ça ?
 
CLIVE
Sa façon de se tenir d’abord. Et puis, le gars ne se cache pas. Les flics ou les privés savent être discrets et généralement se planquent dans des bagnoles. Celui-là, c’est un kamikaze. Il nous nargue. Il essaie de nous intimider. Il n’y a qu’un tueur pour agir comme ça.
 
Le visage de Rachel se crispe d’angoisse.
 
RACHEL
Ce cauchemar ne s’arrêtera donc jamais !
 
CLIVE
Je ne sais pas dans quel pétrin tu t’es fourrée, mais ça sent pas bon.
 
RACHEL
Qu’est-ce qu’on fait ?
 
CLIVE
On bouge.
 
RACHEL
On ne peut pas sortir, il va nous tuer !
 
CLIVE
Ma voiture est dans le garage et la sortie est de l’autre côté de la rue.
 
RUE A WHITE RIVER
Michael Chang est appuyé contre le poteau. Il regarde la fenêtre de l’appartement de Clive. Il ne voit plus d’ombre devant la fenêtre et se redresse.
 
On attend alors une voiture qui démarre en trombe. Chang se cabre et voit une voiture sortir d’un garage et emprunter la rue parallèle à celle où il se trouve.
 
La voiture va anormalement vite, car la chaussée est glissante. D’ailleurs, elle fait une embardée. Pour Chang, pas de doute possible, il s’agit des personnes qu’il est censé surveiller.
 
Il saute dans la voiture noire et démarre. Il se retrouve très vite à côté de la voiture qui est dans la rue parallèle, séparés par des rangées de maisons.
 
Au bout de la route, les deux rues se rejoignent. Chang peut alors voir Clive au volant, et Rachel (paniquée), côté passager.
 
Clive passe au feu rouge, manquant de percuter une voiture qui déboule de la rue perpendiculaire, et qui klaxonne à tue-tête.
 
A son tour, Chang brûle le feu rouge et suit la voiture de Clive. Celle-ci glisse souvent sur la chaussée givrée.
 
Au volant, Chang est imperturbable et très calme. Ce qui n’est pas le cas dans l’autre voiture.
 
Clive arrive à quitter la ville de White River et roule maintenant sur une nationale, bordée par une immense forêt. La route n’ayant pas été dégagée, il est difficile pour lui de maîtriser sa conduite.
 
Il regarde par le rétroviseur et voit que Chang est toujours derrière.
 
Clive accélère, ce qu’il n’aurait peut-être jamais dû faire. Car les pneus ne suivent plus. La voiture fait un tête-à-queue puis elle fait une embardée, deux tonneaux et termine sa course dans un fossé.
 
Surpris par l’embardée de la voiture qu’il suit, Chang ne parvient pas à freiner immédiatement et sa voiture continue sa route quelques mètres. Afin de ne pas faire d’embardée comme la voiture de Clive, Chang est obligé de freiner plus doucement. Sa voiture s’arrête à pratiquement cent mètres de celle de Clive.
 
Rachel parvient à s’extirper de la voiture. Elle contourne le véhicule pour se retrouver près de la portière du conducteur afin d’aider Clive à sortir du véhicule. Mais la portière est bloquée. Rachel tire de toutes ses forces, mais ne parvient pas à l’ouvrir.
 
Pendant ce temps, Chang sort de sa voiture et se dirige vers eux. 
 
RACHEL
La portière est bloquée. Il faut que tu sortes de l’autre côté.
 
C’est alors qu’elle voit du sang sur la tempe de Clive. Il se tourne vers elle.
 
CLIVE
Trop tard… Il faut que tu te sauves.
 
RACHEL
Je ne peux pas partir sans toi !
 
CLIVE
Tu dois t’en aller, maintenant. Le type approche.
 
RACHEL
Ne me demande pas de te laisser, Clive.
 
CLIVE
Vas-t’en, Rachel. Cours te cacher dans la forêt !
 
RACHEL
Il va te tuer si tu restes ici !
 
Chang approche. Il n’est plus qu’à cinquante mètres.
 
CLIVE
C’est après toi qu’il en a ! Pas après moi. Il ne me fera rien. Va-t’en ! Vite !
 
Rachel hésite. Elle voit Chang avancer, l’air menaçant. Elle le voit sortir un revolver de sa ceinture.
 
RACHEL (Impuissante, elle regarde Clive en pleurant)
Clive…
 
CLIVE
Ca va aller.
 
Elle fait demi-tour et s’enfonce dans la forêt en courant. Elle a la chance que la neige se soit transformée en glace, ainsi elle ne laisse pas de traces. Mais c’est d’autant plus difficile de courir sur un sol gelé et elle glisse souvent.
 
Et soudain, elle entend un coup de feu. Elle se fige et réprime un cri, comprenant à qui le coup de feu était destiné.
 
A suivre...

Vendredi prochain, dans "Les Plaisirs de l'Enfer"...

STEVEN (En français)
Bonjour Madame. J’ai réservé une chambre au nom de Steven Cord.

RECEPTIONNISTE (Tandis qu’elle consulte le registre)
Est-ce votre première venue en France ?

STEVEN (En français)
Non, mais c’est la première fois que je viens à Montmartre. C’est un quartier absolument merveilleux.

RECEPTIONNISTE
C’est ce que tout le monde nous dit.

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M
Mais quel cauchemar !
Répondre
M
C'est vrai ! En même temps, comme ça se passe dans le froid et la neige, ça nous rafraîchit un peu en cette période caniculaire.<br /> Ben oui quoi ! Faut bien positiver ;-)